Chronique 73 : La Controverse de Valladolid, Jean-Claude Carrière

vendredi 3 mai 2013

La Controverse de Valladolid
      
Éditions : Actes Sud 
Nombre de pages : 64
Prix : x € 
Date de sortie : 1992

Quatrième de couverture, Synopsis 

Dans un couvent de Valladolid, quelque soixante ans après la découverte du Nouveau Monde, deux hommes s'affrontent : les Indiens sont-ils des hommes comme les autres ? Pour le dominicain Las Casas, ardent défenseur de la cause indienne, cela ne fait aucun doute : les Espagnols, avides de conquête, ont nié l'évidence, assujettissant et massacrant les indigènes par millions.
Face à lui, le philosophe Sépulvéda affirme que certains peuples sont nés pour être dominés. Tous deux s'entendent sur un point : le nécessaire salut des âmes. 
L'issue de ce débat passionné, déterminante pour des millions d'hommes, pourrait bien être surprenante...

Description de cette image, également commentée ci-aprèsL'auteur : Jean-Claude Carrière est un conteur, auteur, scénariste, metteur en scène, né en septembre 1931 dans l'Hérault. Il a grandi dans une famille de viticulteur.
Son premier ouvrage est publié en 1957.
Il a aujourd'hui 81 ans. Il a notamment eu un Oscar du meilleur court-métrage de fiction.


"Traiter l'autre de menteur peut être une insulte, ce n'est jamais un argument."
Mon avis :
          J'avais trouvé ce petit livre en brocante. On y trouve souvent de belles pépites.
C'est à peine si j'ai lu le résumé, avant de me plonger dans cette pièce. L'année dernière, nous avions étudié la colonisation espagnole et portugaise de l'Amérique du Sud. C'est avec un immense plaisir que j'ai pu replonger dans cette période.
L'histoire prend vie dans une petite pièce d'un couvent, avec des personnages hauts en couleur. On a donc, durant soixante deux pages, un débat entre Sépulvéda, célèbre par ses textes, qui affirme que les Indiens n'ont pas d'âme, contre Las Casas, qui les défend de manière vivace.

          Pas du tout longue, ou pénible, j'ai trouvé cette pièce argumentative extrêmement intéressante. Certains passages restent difficile, notamment à cause de certains mots. Les actes sont cruels, et Las Casas se sert avec fierté des actes barbares des Espagnols pour persuader. 
La religion est un thème extrêmement présent dans le récit, comme il l'était à l'époque en question. 
Nous avons donc une belle vision de l'Homme, et j'ai pris un réel plaisir tout au long de la pièce.
J'avais ensuite hâte de savoir le fin mot de l'histoire. Et quelle ne fut pas ma surprise ! 
Je m'attendais à tout, sauf à ça.
Non, vraiment, je suis conquise. C'est la seconde fois que je lis une pièce de théâtre contemporaine sous cette édition, et je ne suis vraiment pas déçue. 
Je l'ai donc d'ailleurs prêté à mon amie Gaëlle, et j'ai hâte de savoir ce qu'elle en pense.
Je vous le conseille donc, c'est très court ! J'ai vu que le texte était publié dans d'autres éditions, pourtant, elles sont apparemment beaucoup plus longues (+120 pages). D'ailleurs, dans les commentaires, les points négatifs "longs" reviennent souvent. Je conseille donc l'édition Actes Sud, pour tout lire en 64 pages. 

Voilà voilà ! J'ai vu qu'il existait un film, publié en plusieurs parties sur You Tube. J'ai seulement regardé la première partie, qui a un scénario fidèle aux paroles des personnages. Mais j'imaginais que la scène se passait dans un endroit plus étroit.


Un coup de coeur donc pour cette petite lecture !
[Kyeira]

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