LA VOLEUSE DE LIVRES : Un livre passionnant, dépaysant, à ne pas manquer !

jeudi 30 octobre 2014

Couverture La Voleuse de livres      La voleuse de livres est un livre, qui, a priori, ne me tentait pas plus que ça. Je dois avouer que la première couverture ne m'emballait pas plus que ça.. (Ooouuh, la fille superficielle). Mais en vérité cette idée n'est pas vraiment valable. La première fois que j'ai franchi le pas pour lire ce roman, c'était sur mon téléphone. J'étais dans le métro (donc pas de réseau), et j'avais très envie de découvrir ce livre si.. mystérieux. Quelques jours plus tard, je suis allée à Gibert Joseph me le prendre en version joli papier. Et là.. tout commença.
Si je devais vous conseiller ce roman pour un seul point, sans hésiter, je dirais la narratrice. Je ne sais pas vous, mais je trouve que les narrateurs ont l'une des places les plus importantes dans un roman. Si une saga m'a bien marqué pour son narrateur, c'est sans conteste celle des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (Si vous ne l'avez toujours pas lue, vous savez désormais quoi faire). Les narrateurs, c'est parfois un personnage à part entière. Et je pense que sans cette narratrice, je n'aurai pas apprécié autant le livre que ce fut le cas. Elle a ce.. je ne sais quoi de particulier. Peut-être parce que la narratrice.. c'est la Mort. Alors là oui, tout de suite, ça change tout. Certains trouveront ça amusant, ou glauque. J'ai pour ma part trouvé ça merveilleux, génial. Je n'avais jamais eu la possibilité de découvrir un tel personnage. Puis.. comme pour le narrateur des orphelins Baudelaire, c'est le genre de personnage qui va interagir avec vous. Il vous explique des choses, vous spoil sans la moindre gêne.. Mais comme c'est l'auteur à la base de tout ça, il est excusable.
Bien évidemment, la Mort n'est pas le seul personnage. Celle que nous suivons réellement est Liesel Meminger. Tout commence une période d'hiver froid, avec son adoption dans une famille allemande. Nous sommes en 1939, veille de la guerre, côté Allemagne. Quoi de mieux pour y assister ? Je suis également obligée de dire que cette Liesel est.. adorablement attachante. Elle est forte, motivée, fidèle à elle-même. En réalité, tous les personnages de ce roman sont attachants (quasiment tous si on repense au contexte.. et au gouvernement d'Hitler. Attachants, mais pas tous). Cependant, toutes les personnes que rencontre Liesel ont ce petit quelque chose que l'on attend chez un personnage.. j'oserai dire.. une histoire. Le monde continue à tourner autour d'eux, mais aussi partout. Le monde autour de Liesel n'existe pas qu'autour d'elle (comme on peut avoir la sensation dans certains livres) ici, tout le monde est vivant. Je ne voudrais pas enfoncer le couteau mais je pense que cela est de nouveau grâce à la narratrice. Et ouiii.. Je vous intrigue ? Je l'espère bien.
Je m'apprêtais à approfondir mes sentiments envers certains personnages.. mais cela risquerait de vous spoiler, car mes émotions envers eux ont changé tout au long du roman, alors qu'ils étaient très stéréotypés (les regards que je portais sur eux), et je m'en suis rendue compte plus tard.
Un autre point vraiment bon de ce roman est le contexte. L'Allemagne est nazie est un cadre vu et revu, rerevu et appris par cœur à l'école.. mais d'un point de vue français. Ici, nous sommes lecteurs d'un auteur australien qui parle d'une famille allemande. Je m'attendais aux habituels allemands nazis stéréotypés mais en réalité il n'y eut rien de tout ça. Et j'ai pu assister à quoi ? A des allemands qui se sentaient impuissant face à cette situation incontrôlable. J'ai pu vivre en compagnie d'une famille qui était complètement différente de ce que l'on pourrait imaginer à la base. C'était impressionnant et magistralement orchestré.
Et puis, ce roman m'a aussi donné une impression de longueur (positive, très positive). Alors certes, il fait 635 pages, ça joue sur la longueur bien évidemment.. mais je me suis aussi sentie face à une réelle histoire. Une histoire qui a mis du temps à se construire, et que l'auteur nous laissera pas quitter aussi facilement. Les chapitres sont plus ou moins courts, mais l'histoire qu'ils projettent a une réelle densité, épaisseur. C'est aussi le cas des personnages, qui ont cette dimension psychologique intense.
Que d'éloges..
Je vous ai convaincu ? Pas encore ? Alors très bien. J'espère que ceci suffira :


"MORT ET CHOCOLAT
D'abord les couleurs.
Ensuite les humains.
C'est comme ça que je vois les choses, d'habitude.
Ou que j'essaie, du moins.
- UN DÉTAIL -
Vous allez mourir."

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La voleuse de livres, Markus Zusak
Publié chez Pocket - Prix poche
Drame Historique
635 pages
   

16 commentaires:

  1. J'adooore ce livre ! C'est vraiment un livre extraordinaire et je trouve que tu en as vraiment bien parlé dans ta chronique !

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    1. Ouiii ♥ Je suis ravie d'avoir pu en parler en tout cas !!

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  2. Je le veux je le veux je le veux *_* et oui, tu sais convaincre ^_^

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  3. Il est dans ma pal, je ne sais pas ce que j'attends pour l'en sortir d'ailleurs :/

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    1. Je ne sais pas non plus :P Sincèrement, ça se lit vraiment bien, faut pas se laisser impressionner ^^

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  4. Ta chronique fait vachement envie ! :D
    Il est dans ma wish-list, ce roman :)

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  5. Je n'ai pas lu ta chronique, car c'est un livre de ma pal que j'aimerais sortir au plus vite :-)

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  6. Ta chronique est génialeeee♥ !!! Je vais aller l'emprunter au CDI, et j'espère que je vais autant aimer que toii *-* =)

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