CALPURNIA, plongée dans l'aube du XXe siècle

vendredi 21 août 2015


Calpurnia Tate a onze ans. Dans la chaleur de l’été, elle s’interroge sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums.
Aidée de son grand-père, un naturaliste fantasque et imprévisible, elle note dans son carnet d’observation tout ce qu’elle voit et se pose mille questions. Pourquoi, par exemple, les chiens ont-ils des sourcils ? Comment se fait-il que les grandes sauterelles soient jaunes, et les petites, vertes ? Et à quoi sert une bibliothèque si on n’y prête pas de livres ?
On est dans le comté de Caldwell, au Texas, en 1899. Tout en développant son esprit scientifique, Calpurnia partage avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes quant à ses découvertes, elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille à l’aube du XXe siècle. Apprendre la cuisine, la couture et les bonnes manières, comme il se doit, ou se laisser porter par sa curiosité insatiable ? Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté ?

Ce livre a reçu le prix Sorcières 2014 dans la catégorie "Romans ados".


À force de voir sa couverture absolument partout, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je me lance dans cette histoire. C’est celle de Calpurnia, une petite fille curieuse du monde qui l’entoure, à la fin de l’année 1899 où le monde s’apprête à vivre l’aube d’un nouveau siècle. C’est également l’époque où tout évolue : les transports (avec la première voiture), la popularité croissante du Coca-Cola, la découverte de scientifiques tant remarquables que controversés.
Calpurnia, passionnée par la science et la compréhension de la nature dans laquelle elle vit, veut devenir naturiste, scientifique. Pourtant, si bien des choses changent dans cette fin 1899, celle de la condition féminine reste la même. À l’école pas de science ni de physique mais couture et cuisine au programme.

Tout au long du roman on suit cette jeune fille d’une dizaine d’années qui, sous l’aile de son grand-père, décide de découvrir les moindres mystères de la nature. Les chapitres longs permettent d’installer une longueur appréciable qui nous fait lire le roman tout en lenteur. C’est un livre qui se savoure à la fois pour la plume immersive de l’auteur, qui parvient à nous transporter à des années d’ici, mais qui se savoure également pour son ambiance estivale languissante.
Ce roman permet aux plus jeunes comme aux plus grands de découvrir une époque riche en inventions et en avancées qui permettent de rendre la lecture plaisante et instructive. C’est en lisant Calpurnia que l’on se retrouve face à tout ce que l’on cherche dans un roman c’est-à-dire de l’immersion, du dépaysement, et de la richesse d’histoire. 
Vous l’avez compris, cette lecture est une merveille. Je ne peux que vous la conseiller.  Que ce soit Calpurnia, le grand-père, les frères de Calpurnia ou sa maman, chaque personnage est placé au premier plan pour un rendu encore plus réaliste et immersif. Vous n’avez d’autant plus aucune excuse puisque c’est cinq cents pages de lecture qu’on vous offre pour un livre au prix poche, pourtant au format d’un semi-poche. N’hésitez donc plus à profiter d’un roman extrêmement sympathique doté de personnages riches en personnalité et en charisme.

Calpurnia de Jacqueline Kelly, 2013.
L'école des loisirs (8 €)

4 commentaires:

  1. Oh! J'ai ce livre qui traine quelques part chez moi. Je n'ai plus qu'à le retrouver et vite m'y plonger!

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    1. C'est vrai ?! Oui carrément, vas-y, lance toi ! :p

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  2. Ta chronique est super jolie♥ Je prends note du titre de ce roman :) <3

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