DIGITALE, Un roman qui méritait d'être approfondi..

mardi 8 septembre 2015


Bon, aujourd’hui je vais devoir m’atteler à une tâche assez complexe, vous parler de Digitale, le nouveau roman paru chez PKJ, nouvelle dystopie sur le marché. Avant tout je souhaitais les remercier pour leur envoi. J’espérais sincèrement apprécier ce livre qui me paraissait très prometteur mais écrire cet article n’est pas si simple. C’est assez déçue que je ressors de ma lecture.  Je dois avouer que ça ne va pas être chose facile, car même si ma lecture ne fut pas un désastre, c’est plutôt au roman en lui-même que j’ai des choses à reprocher. Il y a des livres qui nous laissent indifférent ou qui nous ennuient. Ce n’est pas le cas de Digitale. Le souci que j’ai rencontré avec lui, c’est que je n’ai tout simplement pas aimé la manière dont l’histoire est exploitée. 

Ce livre nous est présenté clairement comme une dystopie mettant en scène une société où chaque individu est muni d’une puce digitale permettant de contrôler leurs émotions afin qu’elles restent à la fois stables et mesurées. Jade travaille dans le centre qui gère les personnes déficientes à la puce buguée. C’est le cas de Sacha, un jeune homme prêt à tout pour garder sa liberté émotionnelle. Jusque-là ça aurait pu aller. Mais le problème est qu’en réalité, l’auteur se concentre nettement plus sur la relation prématurée de Jade et Sacha plutôt que sur l’univers qui aurait pu être vraiment exploité. En ne le faisant pas, on se retrouve finalement avec un monde qui sonne creux. Les personnages ne sont pas suffisamment approfondis et tout se déroule trop vite.
Il faut dire que la taille du roman ne permet pas les longueurs. Ce premier tome fait à peine deux cents cinquante pages et ne permettrait normalement pas de se dérouler aussi vite. Le rythme n’est pas celui auquel on s’attend et dès les cinquante premières pages on sent la création d’un lien entre les deux personnages alors qu’à mon goût c’était encore trop neuf, trop nouveau et pas assez travaillé. Leur relation grandit à une vitesse incroyable et ne permet pas au roman d’être crédible.
Et je pense que c’est à partir de là que ça devient un problème. Pour moi, un roman de fiction comme son nom l’indique doit rester fictionnel tout en jouant le jeu de la vraisemblance comme si le faux, l’inventé et même le fantastique était réel. Mais si le roman perd en crédibilité alors on n’a plus cet effet et on ne retient que les aspects invraisemblables du livre. 

Couverture Digitale, tome 1C’est d’ailleurs fort dommage. Le style n’est pas incroyable mais permet une immersion intéressante. Immédiatement on a envie de découvrir ce monde si prometteur et ça fonctionne puisque l’écriture est tout de même là. Malheureusement les aspects que j’ai moins aimés arrivent très rapidement.
Je pense que le tome deux peut avoir un potentiel énorme s’il est plus approfondi que le premier tome. Tout au long des pages j’ai eu l’impression de survoler l’histoire dans laquelle on n’entre finalement que très peu. Rien n’est vraiment exploité alors que les idées sont bonnes. À voir si cela se développe ou non. 

Je suis au final assez déçue de ma lecture. Non pas que je l’ai détestée, pas du tout. Mais j’ai eu l’impression d’être face à un roman pas vraiment exploité. Je pense néanmoins qu’il plaira aux personnes plus jeunes que moi et qui rechercheront peut-être plus l’aspect relationnel de l’histoire que la manière dont l’univers est construit.

★☆☆☆☆ Je n’ai pas aimé

4 commentaires:

  1. Il me tentait bien aussi. En effet, j'ai peur d'être déçu moi aussi du coup. Rien de plus énervant qu'un univers nouveau qui est pas très expliqué au lecteur...

    RépondreSupprimer
  2. C'est dommage qu'il ne t'ai pas plu ! Du cup ça ne me donne pas super envie de le lire

    RépondreSupprimer
  3. c'est vraiment dommage , il y a pas mal de livres qui ont le bon filon mais qui ne font que survoler, je pensais ça aussi des Outrepasseurs tome 1

    RépondreSupprimer