Le bonheur de retrouver le chemin de l'école

dimanche 9 octobre 2016


"Profite de tes études ça te manquera plus tard !" Qui n'a pas entendu cette petite phrase de la part de sa famille ? On a répondu "oui oui" jusqu'à ce qu'on se rende compte de ce que ça voulait vraiment dire.

Cet été, j'ai fait un stage. Il m'en fallait un pour une éventuelle entrée en master professionnel et c'est tout naturellement que je me suis tournée vers le monde du livre. J'ai été prise pendant plusieurs mois dans le service communication d'une librairie dans laquelle je travaille encore à mi-temps. J'ai eu un plein temps pendant plusieurs mois. L'avantage d'une si longue durée c'est que vous avez le temps de connaître un peu plus vos collègues et concrétiser des projets. Moi qui à la fin de la L2 commençais à être fatiguée de l'université, voilà que ce stage m'a ouvert les yeux. 

L'école et moi on a toujours été copine. Je n'ai jamais rechignée sur le chemin de l'école étant petite. Et c'était la même chose pour le collège et pour le lycée. Aujourd'hui je suis à l'université et j'apprécie toujours autant.
J'aime y aller. Étudier est une véritable passion. Pour la première fois cependant, au terme de mon stage, j'ai vraiment ressenti un manque. Soudainement, j'avais envie de reprendre les cours, de m'y plonger avec assiduité et sérieux. Je me voyais déjà faire un master de recherche et pourquoi pas un doctorat ensuite ? Je fantasmais de soirées passées à la Bibliothèque Universitaire sous la lumière d'une lampe à lumière tamisée à réviser un cours d'une langue éteinte et mystérieuse. 
En fait, je me suis rendue compte que j'aimais l'université beaucoup plus que je ne le croyais.
J'ai adoré mon stage. J'y ai appris beaucoup de choses et pour cause je continue à travailler là-bas à mi-temps. C'est un plaisir de pouvoir être payé pour chaque heure passée là-bas. C'est un plaisir de rentrer chez soi le soir et de n'avoir aucun devoir à préparer ou examen à réviser. Mais reprendre les cours m'a permis de retrouver une certaine satisfaction de soif intellectuelle. Ces derniers mois, j'ai eu l'impression de ne plus rien apprendre. J'avais bien-sûr toutes les compétences que m'offraient mon stage mais je rentrais le soir avec l'envie d'en apprendre plus sur un sujet.

Voilà un mois que j'ai repris le chemin de la fac. C'est difficile de jongler entre mon stage et mes cours. Mais après plusieurs jours maintenant, je me rends compte que même si j'adore mon travail, je préfère quand même les cours. Et se rendre compte de ça est une chance assez énorme. Je n'ai jamais eu autant de travail à la maison que cette année. Alors qu'avant je passais environ 30min de travail personnel pour chaque cours, je dois être désormais à plus de 2h de préparation. J'ai l'impression de passer mes soirées et mes week-end à travailler. Et je crois bien que c'est le cas. Mais en fait, j'adore ça. Passer 2h30 sur une synthèse ou autant de temps su la préparation d'un article pour mon cours d'écriture journalistique se révèle être passionnant. Je travaille sans trouver ça pénible. Je fais des recherches avec curiosité. Et tout ça me passionne. Je compte bien profiter de ma dernière année de licence pour réfléchir aux masters qui m'attendent l'année prochaine.

Et vous, quel est votre rapport à l'école ?

5 commentaires:

  1. Super article ! J'ai toujours aimé l'école mais pas forcément le fait d'apprendre, d'étudier mais plus parce que ça comble mes journées. Après je n'ai encore jamais vraiment travaillé donc je peux pas trop comparer. En tout cas c'est assez rare d'aimer étudier, c'est une belle qualité je trouve.

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  2. Je comprends ton point de vue. Apprendre me plaît énormément aussi, et je crois que je ne me sentirai pas au maximum de mes capacités, comme "éteinte" lorsque j'entrerai dans le monde du travail si je ne satisfait pas ma soif de connaissance. J'ai toujours été curieuse.
    Pour autant, même si j'appréciais la primaire, que le collège ne me dérangeait pas et que j'aime plus que tout la liberté qu'offre le lycée, je déteste avoir à me lever tous les matins pour me rendre en cours. J'ai l'impression d'être enfermée, mais c'est malheureusement une vision des choses que j'ai pour la vie en générale. Cette sensation est d'autant plus présente au lycée qu'en plus de devoir "subir" les cours je dois subir "les gens". Pas que je ne les aime pas, simplement, j'ai peu d'affinité avec eux. Je passe ma journée à attendre les heures ou je serai avec mes vraies amies.
    En bref j'aime apprendre mais je n'aime pas forcément comment c'est fait au lycée. Pour moi, le meilleur des études, c'est la rencontre qu'elle permet avec des gens merveilleux.

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  3. J'ai commencé mes études en Lettres Modernes cette année et je comprends tout à fait cette passion des études que tu décris, cette "soif intellectuelle". J'ai bien fait de me spécialiser aussitôt après le bac dans quelque chose qui me passionne, car effectivement passer des heures à travailler sur quelque chose qui nous passionne devient vite un plaisir, et c'est très satisfaisant d'y mettre beaucoup d'efforts. :-) J'espère que je serais toujours aussi passionnée que toi en L3 ! :3

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  4. Effectivement, c'est une chance !
    J'ai fuis l'école. J'ai réussi à obtenir un BTS et quand on a commencé à me parler licence/master j'ai flippé et refusé. Me fallait de l'action, je n'en pouvais plus d'être assise sur une chaise toute la journée !
    Et comme mon job me demandait aussi d'être assise toute la journée, je l'ai fuis aussi. ^^"

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  5. Je comprends cette immense curiosité intellectuelle.
    Actuellement salariée, je regrette l'époque de la fac où je pouvais étudier ce que je voulais quand je le voulais...
    Pour combler le manque, je suis des cours de musique, continue de lire, visite des musées, etc...Heureusement (ou pas), une vie entière ne suffit pas pour tout connaitre !
    Ondine

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