Et si Zola s'était inspiré de La Ville Noire de
George Sand pour écrire son célèbre Germinal ? Difficile,
en effet, de ne pas faire le lien entre ces deux œuvres majeures de la
littérature française. La Ville Noire est,
en 1860, un des premiers romans du XIXe siècle à situer ses personnages et son
intrigue au cœur du monde du travail, un quart de siècle avant le Germinal, d'Emile Zola.
Au Trou-d'Enfer, les usines de coutellerie et de papeterie tournent à plein régime grâce à une main d'œuvre bon marché, vivant dans une misère… noire ! Étienne, surnommé Sept-Épées, un ouvrier habile et idéaliste, rêve de s'extirper de la chaleur des hauts fourneaux, convaincu qu'une vie meilleure existe ailleurs. Mais pourra-t-il se passer de son amour pour la jeune papetière Tonine qui n'a qu'un seul et unique objectif : soulager la misère des travailleurs.
Au Trou-d'Enfer, les usines de coutellerie et de papeterie tournent à plein régime grâce à une main d'œuvre bon marché, vivant dans une misère… noire ! Étienne, surnommé Sept-Épées, un ouvrier habile et idéaliste, rêve de s'extirper de la chaleur des hauts fourneaux, convaincu qu'une vie meilleure existe ailleurs. Mais pourra-t-il se passer de son amour pour la jeune papetière Tonine qui n'a qu'un seul et unique objectif : soulager la misère des travailleurs.
La ville noire est
un roman que sans les cours je n’aurai peut-être pas lu. Malgré la renommée de George
Sand, il reste finalement l’un de ses moins connus et difficilement trouvable.
Cependant, tombé dans le domaine public depuis plusieurs années, il est très
facilement accessible en téléchargement légal. Je dois vous avouer que je n’avais
jamais lu de romans de cette auteure. On m’a de nombreuses fois conseillé La mare au diable, mais je ne m’étais
jamais lancée. Finalement, je trouve que La
ville noire est un excellent roman
pour découvrir l’auteure et son univers romanesque.
Cette histoire a pour cadre la ville de Thiers, et plus
précisément le « Trou-d’Enfer », un lieu où se côtoient plus de cinq cents
usines et de très nombreux ouvriers. C’est une ville que je ne connaissais pas
du tout avant d’y mettre les pieds grâce à cette lecture ! Nous sommes dans
un milieu de travailleurs. Le lecteur suit notamment les aventures d’Etienne
Lavoute, surnommé Sept-Épées, un jeune armurier-coutelier plein d’ambition qui
ne sait s’il doit s’enrichir grâce à la paie que l’usine peut lui offrir ou s’il
doit monter sa propre affaire. En second plan de cette première intrigue, on a
également aussi le développement d’une relation amoureuse entre Étienne et
Tonine. Celle-ci est une femme plutôt sceptique à l’engagement suite à la
mésaventure qu’a vécu sa sœur qui s’était engagée dans un mariage désastreux
qui l’avait poussée à la mort. Ainsi, deux histoires vont sans cesse s’entremêler
pour toujours offrir un rythme soutenu au lecteur. On se penche ainsi sur la manière
dont Etienne va tenter d’évoluer socialement tout en tentant de comprendre où
les sentiments de ces deux personnages vont les mener. C’est assez intéressant
de voir ces deux histoires mêlées car finalement, alors que leur thème est tout
à fait différent, elles se complètement plutôt bien. Le roman fait moins de
cent cinquante pages environ ce qui renforce cet effet rapide et rend la
lecture très plaisante. Je n’ai vraiment pas été déçue par cette intrigue et au
contraire je l’ai trouvé très intéressante. L’auteure laisse supposer une
histoire assez sombre avec un début très chaotique et finalement on est
toujours en train de se demander si les choses vont bien se passer pour les
personnages que l’on suit. J’ai apprécié aussi le fait que les personnages
secondaires ne soient pas épargnés pas l’auteure. Elle n’hésite pas à les
développer et à leur créer un réel profil psychologique qui rend la lecture
tout à fait vivante. L’auteure aborde ainsi de nombreux thèmes qui intéresseront
forcément du monde.
Vous l’avez compris, cette lecture fut vraiment plaisante. Ce ne sera pas LA lecture coup de cœur du mois car je n’ai pas ressenti énormément d’émotions en la lisant mais finalement je me suis beaucoup attachée aux personnages et j’ai été ravie de pouvoir découvrir le style de l’auteure. C’est d’ailleurs selon moins un très bon moyen de se lancer à sa découverte. C’est un livre court, au rythme soutenu et aux intrigues vraiment sympathiques qui pourront certainement vous donner envie d’en lire beaucoup plus.
Si jamais
vous avez d’autres romans de George Sand à me conseiller et qui vous ont
particulièrement plu, n’hésitez pas ce serait avec plaisir que je les
découvrirais.
La ville
noire, roman de George Sand (1860) œuvre du domaine publique
disponible en e-book.
Je l'ai lu pendant le confinement. Très agréable et comme toi, j'ai beaucoup aimé l'entremêlement des deux histoires - amour et affaires.
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