Écrire. C’est un mot à la fois si familier et si nouveau pour moi. Si familier parce que j’écris tous les jours. Je note mes cours non pas sur mon ordinateur comme je suis en train de faire mais sur des feuilles de papier. J’écris des articles très régulièrement sur mon blog. J’écris mes pensées quand j’en ressens le besoin. Je devrais être à l’aise avec les mots et finalement peut-être que je le suis. Mais… l’acte d’écrire sur quelque chose qui m’est inconnu m’effraie. Je pourrais noircir des pages d’avis, de réel. Mais dès qu’il s’agit d’écrire de l’imaginaire, écrire n’est plus du tout un mot familier. Et je commence soudain à avoir peur.
Tout au long du mois d’octobre, je me suis demandée si j’allais
participer ou non au NaNoWriMo (pour ceux qui ne connaissent pas :
National Novel Writing Month, un challenge qui lance à ses participants le défi
d’écrire un livre de 50 000 mots durant le mois de novembre). En fait, j’en
avais très envie parce qu’écrire est quelque chose que j’adore. Petite, alors
qu’on était encore au temps des disquettes, j’avais écrit ma toute première
histoire. Impossible de remettre la main dessus. (En même temps sur une
disquette…) De ma primaire à la fin de mon lycée, j’ai toujours eu un journal
intime. Adolescente, j’adorais écrire sur des forums en participant à des jeux
de rôle-play. En terminale, le lycée avait organisé un concours de nouvelles. J’étais
arrivée seconde. Écrire m’a toujours attirée. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression
que sans contrainte je suis incapable d’écrire quoi que ce soit qui tiendrait
la route. Ce n’est pas faute de voir des illustrations qui m’inspirent
énormément. Mais je crois qu’il y a un blocage que je ne parviens pas à
enlever.
Bizarrement, je ne fais pas partie de ceux qui rêvent d’être
publiés ou même d’être lus. Faire lire mes textes me gêne (alors que tout le
monde peut lire mon blog) et j’ai toujours peur d’être ridicule. J’ai envie d’écrire
avant tout pour moi, écrire pour me créer un monde rien qu’à moi, le genre de
monde que je recherche beaucoup à travers mes lectures. Bien sûr, je pourrais me lancer en retournant
sur ces forums qui me plaisaient tant, me baser sur de la fan-fiction pour
rentrer dans un univers qui m’est familier ou même n’écrire que des brides ou
des passages.. mais je pense que j’ai surtout très peur.
Est-ce que toi aussi tu connais cette peur ? Cette peur
qui te bloque et te donne l’impression que tu n’as aucune imagination ? Si
jamais tu as des remèdes ou des solutions, partage-les moi. Je ne sais pas si
des conseils existent et je pense qu’il y en a très certainement. Je ne sais
pas s’il faut que je me lance tête baissée –après tout qu’est-ce que je risque ?
Ou faut-il plutôt que je laisse le temps au temps ?
J’adresse donc ce message à tous ceux qui écrivent. À ceux qui n’osent pas se lancer. Ou à ceux qui comme moi ont été bloqués mais ne le sont plus aujourd’hui.
J’adresse donc ce message à tous ceux qui écrivent. À ceux qui n’osent pas se lancer. Ou à ceux qui comme moi ont été bloqués mais ne le sont plus aujourd’hui.
Pour vivre exactement la même chose, je comprends totalement ce que tu veux dire !
RépondreSupprimerPlus petite j'écrivais beaucoup, j'ai commencé des dizaines et des dizaines d'histoires, ce n'était vraiment pas l'imagination qui me manquait. Mais depuis quelques années, comme toi, je suis incapable d'écrire sans contrainte. Je ne sais pas d'où ça vient mais maintenant j'ai tendance à sacraliser l'écriture et ça me bloque complètement (et pas que pour les textes personnels, même au lycée j'ai toujours du mal à me lancer dans les dissertations pas par manque d'idées mais par peur de choisir les mauvais mots)...
Bref, je ne suis donc pas bien placée pour te délivrer un remède mais si tu en trouves un, un jour, préviens moi!
Laisser du temps au temps me semble une idée judicieuse ou alors le faire sans pression , juste par plaisir. En te disant que la seconde histoire sera meilleure que la première, la troisième mieux que la seconde et ainsi de suite. J'écris depuis toujours ou presque et je crois que ce qui me pousse à écrire, c'est ces impulsions, ces moments où une bribe d'histoire, une scène t'apparaît dans la tête et que tu as envie de la retranscrire. Ou quand la colère, le chagrin, les doutes te submergent, c'est là que j'écris le plus. Ecoute-toi, laisse toi envahir par une histoire, des personnages, comme s'ils faisaient partie de toi :) Et oui, laisse toi le temps, ouvre la page, essaye et si ça ne marche pas, ferme la et recommence plus tard. J'ai eu des moments à vide où je ne pouvais même plus écrire une ligne :) ! Je suis sûre que tu en serais capable ! ;) Fais-toi confiance, combats ta peur et surpasse toi ! ♥
RépondreSupprimerJe suis tout à fait d'accord avec toi. La vie est faite de moments, quand je vois une scène ou juste une personne marchée dans la rue ou une personne que je rencontre. Tout ces choses sont faites pour m'inspirer. Laisse toi aller et écris comme si demain était le dernier jour où tu puisses écrire.
SupprimerJe comprends tout à fait ce que tu ressens quand tu dis que tu ne recherche pas une certaine gloire à être lu et que tu veux juste écrire pour ton plaisir, pour te créer un monde, je me retrouve instantanément là dedans. J'ai peur que l'on me lise et que l'on me juge sur un projet qui me tient à coeur. J'ai aussi peur d'être ridicule et d'écrire sur quelque chose qui me fascine mais que je ne connais pas. Puis un jour j'ai eu un déclic, ça n'a pas effacé ma peur, elle reste toujours présente et je pense qu'elle le restera encore longtemps mais j'ai franchi un pas, j'ai posté quelques unes de mes nouvelles sur mon blog et dans un sens j'ai eu l'impression de ne plus avoir honte d'écrire. Parce que c'était devenu ça, j'étais tellement complexée par ce que je produisais que j'en avais honte. Je me sens un peu mieux aujourd'hui et j'ai l'impression que ça m'a ouvert d'autres portes sur mon imagination. Je suis en quelque sorte desinhibée même si la peur reste elle ne me bloque plus. J'espère que tu arriveras à passer un cap et à te surpasser. À un moment je me suis dite qu'il fallait que je me mette un coup de pieds au derrière et dans un sens ça a marché, j'espère que ça marchera pour toi ♡
RépondreSupprimerComme toi j'adorerais écrire mais je crois que j'ai surtout très peur. Peur que mon idée soit nulle, mon histoire pas crédible et ennuyante, et surtout (PIRE) : de mal écrire ! Je crois que je remarquerais trop mes fautes de langage et de mon écriture ennuyante pour pouvoir écrire, ça m'agacerait énormément et me découragerait.
RépondreSupprimerComme toi, je me demande s'il ne faut pas commencer par écrire des passages. Je me souviens d'ailleurs d'une vidéo dans laquelle tu avais montré un cahier qui donnait des instructions pour écrire avec des consignes comme "décrivez une scène du point de vue d'un personnage", ça avait l'air super chouette et ça m'avait pas mal donné envie (je l'ai vu en magasin d'ailleurs depuis, je pense que je vais finir par craquer, bref) : est-ce que tu as essayé de commencer par là ?
Je trouve ça très difficile aussi de montrer ses textes "personnels", c'est très différent d'un blog. Je me souviens que je détestais lorsque ma mère tombait sur mes cahiers quand j'étais ados... c'était horrible !
Je te souhaite bon courage, bises :-)
Je me suis mis à écrire récemment afin de m'occuper l'esprit pendant un arrêt de travail de longue durée et comme toi au début, j'ai eu du mal à me mettre dedans. J'avais peur de mal faire, peur d'être jugé, mais au final l'envie décrire à pris le dessus lorsque j'ai commencé, d'abord pour moi puis au fur et à mesure que le projet avançait j'ai finit par me dire que si cela pouvait plaire à quelques personnes ça ne serait que du bonus. Le plaisir ressentit à développer mon univers est devenu plus important le fait d'être jugé même si j'avoue qu'une fois l'univers et l'histoire suffisamment développées mon envie de partagé à commencer à se manifester.
RépondreSupprimerLe seul conseil que je peux donner c'est d'écrire d'abord pour soi en identifiant un style qui nous plaît en priorité. Les personnages, l'histoire et la thématique en découleront d'eux même à partir du moment où l'univers te parle (pour ma part j'ai choisit le cyberpunk). Au fur et à mesure que l'histoire s'écrit la peur de mal faire et de cette fameuse page blanche s'estompe et là ça devient vraiment passionnant comme exercice dans la mesure où l'univers et l'histoire nous accapares complétement et où on se projette en permanence dedans en mettant en avant certaines idées.
Voilà pour ma petite expérience en espérant avoir un peu aidé.
PS : j'aime beaucoup tes critiques et ce serait un honneur si tu pouvais me donner tes impressions sur mon livre "Avalon, les fleurs meurent en hiver" que je peux te faire parvenir si ça t’intéresse.