Elle
ne se souvient ni de son nom, ni de ce qui l'a amenée là. Son passé
a disparu.
Avec
humour et sensibilité, Pénélope Bagieu et Boulet racontent sa
quête d'identité.
Je
suis tombée sur cette bande-dessinée par hasard à la médiathèque. Ayant une heure de libre, j'ai commencé à me
plonger dans l'histoire. La couverture m'a tout de suite attirée, et
les graphismes aussi. Les dessins sont simples, colorés, et vivants.
Je ne me suis même pas demandée si j'allais accrocher, j'ai
accroché.
On
s'attache très facilement aux personnages et on souhaite savoir ce
qui est finalement arrivé à Éloïse. De nombreuses pages m'ont
faite sourire, certaines rire, notamment quand elle rentre la
première fois dans son appartement.
On
y retrouve l'ambiance et les caractères des gens d'aujourd'hui et on
s'identifie aisément.
Éloïse
recherche donc son ancienne Elle. Elle met d'ailleurs un éloignement
entre l'ancienne Éloïse et la nouvelle en la désignant telle une
autre personne dont on ne connaît rien. Elle se rend compte qu'elle
n'aime pas ses goûts.
Elle
est prête à tout pour connaître son passé. C'est une personne
obstinée mais très réfléchie. Elle reste une jeune femme très
rêveuse, et ses nuits sont colorées de voyage. La journée, la
moindre piste part en enquête policière ou romance impossible, et
sa fraîcheur fait sourire.
Elle
cherche à se reconstruire.
La
conclusion est brève, mais m'a faite réfléchir d'un coup. On remet
en question toute cette société de consommation, ou finalement tout
le monde se ressemble. Les goûts sont partagés et uniques, beaucoup
ne s'en rendent pas forcément compte. Cette morale permet de
regarder notre propre vie, la voir pareil ou différente, si elle
fait partie ou non de ce commerce.
J'ai
bien apprécié cette BD, une dose d'humour et de remise en question
parfaite pour passer un bon moment.
« Plus elle cherchait à se forger une identité, plus elle devenait... TOUT LE MONDE. Et puis un jour, elle est devenue PERSONNE. »La page blanche, Pénélope Bagieu édité en 2012 chez Delcourt (201 p.)
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