La voleuse de livres
est un livre, qui, a priori,
ne me tentait pas plus que ça. Je dois avouer que la première
couverture ne m'emballait pas plus que ça.. (Ooouuh, la fille
superficielle). Mais en vérité cette idée n'est pas vraiment
valable. La première fois que j'ai franchi le pas pour lire ce
roman, c'était sur mon téléphone. J'étais dans le métro (donc
pas de réseau), et j'avais très envie de découvrir ce livre si..
mystérieux. Quelques jours plus tard, je suis allée à Gibert
Joseph me le prendre en version joli papier. Et là.. tout commença.
Si je devais vous
conseiller ce roman pour un seul point, sans hésiter, je dirais la
narratrice. Je ne sais pas vous, mais je trouve que les narrateurs
ont l'une des places les plus importantes dans un roman. Si une saga
m'a bien marqué pour son narrateur, c'est sans conteste celle des
Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (Si
vous ne l'avez toujours pas lue, vous savez désormais quoi faire).
Les narrateurs, c'est parfois un personnage à part entière. Et je
pense que sans cette narratrice, je n'aurai pas apprécié autant le
livre que ce fut le cas. Elle a ce.. je ne sais quoi de particulier.
Peut-être parce que la narratrice.. c'est la Mort. Alors là oui,
tout de suite, ça change tout. Certains trouveront ça amusant, ou
glauque. J'ai pour ma part trouvé ça merveilleux, génial. Je
n'avais jamais eu la possibilité de découvrir un tel personnage.
Puis.. comme pour le narrateur des orphelins Baudelaire,
c'est le genre de personnage qui va interagir avec vous. Il vous
explique des choses, vous spoil
sans la moindre gêne.. Mais comme c'est l'auteur à la base de tout
ça, il est excusable.
Bien évidemment,
la Mort n'est pas le seul personnage.
Celle que nous suivons réellement est Liesel Meminger. Tout commence
une période d'hiver froid, avec son adoption dans une famille
allemande. Nous sommes en 1939, veille de la guerre, côté
Allemagne. Quoi de mieux pour y assister ? Je suis également
obligée de dire que cette Liesel est.. adorablement attachante. Elle
est forte, motivée, fidèle à elle-même. En réalité, tous les
personnages de ce roman sont attachants (quasiment tous si on repense
au contexte.. et au gouvernement d'Hitler. Attachants, mais pas
tous). Cependant, toutes les personnes que rencontre Liesel ont ce
petit quelque chose que l'on attend chez un personnage.. j'oserai
dire.. une histoire. Le monde continue à tourner autour d'eux, mais
aussi partout. Le monde autour de Liesel n'existe pas qu'autour
d'elle (comme on peut avoir la sensation dans certains livres) ici,
tout le monde est vivant. Je ne voudrais pas enfoncer le
couteau mais je pense que cela
est de nouveau grâce à la narratrice. Et ouiii.. Je vous intrigue ?
Je l'espère bien.
Je m'apprêtais à
approfondir mes sentiments envers certains personnages.. mais cela
risquerait de vous spoiler,
car mes émotions envers eux ont changé tout au long du roman, alors
qu'ils étaient très stéréotypés (les regards que je portais sur
eux), et je m'en suis rendue compte plus tard.
Un autre point
vraiment bon de ce roman est le contexte. L'Allemagne est nazie est
un cadre vu et revu, rerevu et appris par cœur à l'école.. mais
d'un point de vue français. Ici, nous sommes lecteurs d'un auteur
australien qui parle d'une famille allemande. Je m'attendais aux
habituels allemands nazis stéréotypés
mais en réalité il n'y eut rien de tout ça. Et j'ai pu assister à
quoi ? A des allemands qui se sentaient impuissant face à cette
situation incontrôlable. J'ai pu vivre en compagnie d'une famille
qui était complètement différente de ce que l'on pourrait imaginer
à la base. C'était impressionnant et magistralement orchestré.
Et puis, ce roman m'a
aussi donné une impression de longueur (positive, très positive).
Alors certes, il fait 635 pages, ça joue sur la longueur bien
évidemment.. mais je me suis aussi sentie face à une réelle
histoire. Une histoire qui a mis du temps à se construire, et que
l'auteur nous laissera pas quitter aussi facilement. Les chapitres
sont plus ou moins courts, mais l'histoire qu'ils projettent a une
réelle densité, épaisseur. C'est aussi le cas des personnages, qui
ont cette dimension psychologique intense.
Que d'éloges..
Je vous ai convaincu ?
Pas encore ? Alors très bien. J'espère que ceci suffira :
"MORT ET CHOCOLAT
D'abord
les couleurs.
Ensuite
les humains.
C'est
comme ça que je vois les choses, d'habitude.
Ou que
j'essaie, du moins.
- UN DÉTAIL -
Vous allez mourir."
_____________________________
La voleuse de livres, Markus Zusak
Publié chez Pocket - Prix poche
Drame Historique
635 pages
J'adooore ce livre ! C'est vraiment un livre extraordinaire et je trouve que tu en as vraiment bien parlé dans ta chronique !
RépondreSupprimerOuiii ♥ Je suis ravie d'avoir pu en parler en tout cas !!
SupprimerJe le veux je le veux je le veux *_* et oui, tu sais convaincre ^_^
RépondreSupprimerFooonce :P
SupprimerJ'aimerais bien le lire :)
RépondreSupprimerJe te le conseille vraiment ;-)
SupprimerUn livre sublime!
RépondreSupprimerJe viens de l'acheter en VO =3
RépondreSupprimerIl doit être encore mieux *-*
SupprimerIl est dans ma pal, je ne sais pas ce que j'attends pour l'en sortir d'ailleurs :/
RépondreSupprimerJe ne sais pas non plus :P Sincèrement, ça se lit vraiment bien, faut pas se laisser impressionner ^^
SupprimerTa chronique fait vachement envie ! :D
RépondreSupprimerIl est dans ma wish-list, ce roman :)
Ahah, je suis trop contente :D
SupprimerJe n'ai pas lu ta chronique, car c'est un livre de ma pal que j'aimerais sortir au plus vite :-)
RépondreSupprimerJe comprends, n'attends plus alors !! :D
SupprimerTa chronique est génialeeee♥ !!! Je vais aller l'emprunter au CDI, et j'espère que je vais autant aimer que toii *-* =)
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