ENDGAME : Puissant, effrayant, prenant.

vendredi 7 novembre 2014

Couverture Endgame, tome 1 : L'appel      Quand j'ai reçu cette brique, je me suis dit : Wouah. Ce bouquin va envoyer du lourd. (Il était vraiment lourd, et grand, je vous assure !) Et je peux vous dire une chose dès maintenant, je ne m'étais pas trompée. 
Endgame c'est douze jeunes de civilisations différentes, douze jeunes de moins de vingt ans. Douze jeunes entraînés depuis toujours. Pourquoi ? Pour l'Endgame.
Endgame a commencé.

Ce qui m'a tout de suite plu, c'est l'écriture des auteurs qui nous plonge immédiatement dans leur roman, sans même de nous laisser prendre le temps de tout comprendre.
Alors, positif ou négatif ?
Les deux. Mais parlons immédiatement du négatif.
Il est certain que tout va vite dès le commencement. On ne sait pas vraiment ce qu'est Endgame, et même s'ils tentent de nous l'expliquer par les relations entres les personnages et leurs proches, ce n'est pas chose si simple. Rien n'est vraiment clair, personne ne sait d'où vienne ces Dieux et je dois dire que la fin n'a fait qu'empirer ma mécompréhension. Je passe directement à la fin, il est vrai. Mais je dois bien avouer qu'au moment où j'espérais tout comprendre.. un choix a été fait qui m'a sincèrement perturbée. Je ne suis d'ailleurs pas sûre, à l'heure actuelle, d'avoir saisi là où ils voulaient en venir. 
Mis à part ça, l'écriture est un vrai plus. Le fait de rentrer immédiatement dans le récit nous empêche de décrocher ou de s'ennuyer avec un début d'intrigue qui dure plusieurs centaines de pages... Ce qui rallonge l'histoire n'est donc pas l'écriture, mais plutôt que le fait que le panel de personnages est dense (ils sont douze !) et qu'il faut bien tous nous les présenter.
D'ailleurs, s'il y a bien un risque dans ce genre d'organisation, c'est que l'on tend à apprécier un personnage plus qu'un autre, et à délaisser un peu les chapitres des autres. C'est ce qui m'est arrivé. Très attachée à Sarah, Chikoyo et Christopher sont des personnages qui m'ont beaucoup plu. Alors évidemment, lorsque je switchais à d'autres, l'effet était moins présent. Mais peu importe. 
Les personnages ont tous leurs facettes (plus ou moins dérangeantes, ou plus ou moins humaine) et c'est à nous de voir. Cependant, les auteurs ont fait un travail sur l'écriture qui est formidable. Alors que le narrateur n'est pas personnage comme dans beaucoup de romans young-adult, ici, le narrateur a une position différente, que l'on rencontre assez peu généralement. C'est régulièrement que des phrases représentent les pensées d'un personnage. C'est très impressionnant à lire, difficile à expliquer, et ça rend le récit encore plus dynamique.
Cette dynamique est d'ailleurs reprise tout le long du récit. De villes en villes les joueurs se déplacent, aussi vite que nous de chapitres en chapitres. Au bout d'un moment, j'avoue ne même plus chercher à comprendre le pourquoi du comment. Car avec du recul, le tout peut-être assez contestable. Mais pourquoi pas. 
D'ailleurs, j'ai ressenti ce sentiment un peu tout le long du roman. Et je pense que cela est du à un point qu'a très bien su nommer Mathilde. L'inhumanité. La plupart des personnages ont vraiment cet aspect inhumain. Pour la plupart d'ailleurs, ce sont ceux qui ne parvenaient pas à communiquer (en sachant que la communication est le propre de l'homme). L'une est muette et a des difficultés pour s'exprimer, un autre a des tics qui l'empêche d'avoir des relations sociales normales, bref, vous l'avez compris, les auteurs dès le départ nous pose des personnages qui sont incapable d'être de réels êtres humains puisqu'à la base ne possèdent pas toutes les caractéristiques d'un humain.
Alors une fois cela vu, il est tout à fait normal de voir à qui on s'attache.. Sarah.. Jago.. Christopher. Peut-être les trois personnages les plus réalistes de l'histoire.
Et en même temps.. un énième triangle. Une énième histoire dans l'histoire. 
Les plus réalistes ? Je ne suis pas si sûre. Aaaaah c'est sûr, les trois sont des beaux gosses pas possible, ont un charme fou à faire tomber tout le monde. Sérieusement ? 
Après Legend à qui j'avais déjà reproché ce critère.. je me retrouve avec ce nouveau problème. Je commence à ne plus du tout supporter ce genre de personnages. Les gens trop parfait : non merci.
Voilà, c'est dit. 

En tout cas, pour terminer cette loongue chronique, Endgame est un roman puissant qui possède toutes les clefs (ahaha, comprendra qui pourra ;-) pour poser les bases et continuer sur une suite que je serai ravie de découvrir. Chaque lecteur devrait y trouver son plaisir, malgré un narrateur qui sait comment manipuler les sentiments de son lecteur. Cependant, j'imagine que tous les aspects positifs du roman font largement le poids fasse au reste, et je vous conseille de le découvrir si vous voulez ressentir toutes ces émotions à la fois ! 

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Endgame par James Frey & Johnson-Shelton
Gallimard Jeunesse - octobre 2014
477 pages
20 €

4 commentaires:

  1. Je l'avais beaucoup aimé ^^
    J'ai hâte de lire la suite !

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  2. C'est vrai que nos avis se rejoignent pas mal, mais on a quand même perçu certaines choses différemment... Mais c'est ce qui est intéressant dans la blogo ! :D En tous cas, je suis ravie de voir que tu as aimé !

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  3. Un livre qui me tente beaucoup =) Que de bons avis *-*

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  4. Le résumé me faisait un peu peur car il ressemble beaucoup à Hunger Games mais ta chronique m'a fait changé d'avis. J'ai très envie de le lire maintenant !

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