NOUS, LES ENFANTS SAUVAGES d'Alice de Poncheville

dimanche 6 septembre 2015



Une fois la drôle de bête glissée dans son sac, Linka songea qu’elle allait peut-être s’attirer de gros ennuis. L’article 1 était explicite : toute personne en contact avec une vie non humaine devait l’éliminer. C’était ainsi depuis que l’épidémie de PIK3 avait décimé la population et provoqué l’abattage de tous les animaux du pays.
Non humaine, la bête l’était assurément, mais de quel animal s’agissait-il ? Même dans les vieux documentaires animaliers qu’on leur montrait à l’orphelinat, Linka n’avait jamais croisé ce drôle de poisson aérien qui changeait de forme à volonté. Elle l’avait appelée «Vive » et, malgré la surveillance constante dont elle faisait l’objet, la jeune fille était parvenue à la cacher.
Avec Vive à ses côtés, Linka se sentait étrangement plus forte et capable d’affronter les menaces qui l’entouraient : Mme Loubia et le professeur Singre, prêts à« reconditionner » Linka au moindre faux pas ; les Brigades vertes et les Fantassins, toujours à l’affût des déserteurs et des rebelles ; et ce mystérieux Docteur Fury, un vagabond qui cherchait à récupérer Vive…

Nous, les enfants sauvages est l'histoire de trois jeunes enfants : Linka, sa petite soeur Oska et leur ami Milo. Tous trois vivent dans un orphelinat suite à une lourde épidémie. Provoquée par les animaux, ceux-ci furent tous extermités après avoir décimé une grande partie de la population laissant des milliers d'enfants sans parent. C'est lors d'une après-midi de libre, dans un ancien zoo abandonné, que Linka va rencontrer un petit être qui va changer sa vie, un petit être qu'elle a pour ordre de tuer mais qu'elle va préférer garder et nommer Vive. 

Je dois dire que le scénario m'a tout de suite charmé. Il avait sous ses mots un air de récit d'anticipation aux allures dramatiques tout en promettant une lecture intéressante et agréable donnée par une auteure française. Et c'est ce que j'ai pu retrouver au début de ma lecture. 
Le scénario m'intriguait énormément et l'écriture magnifique. Le style est indéniablement présent et offre au lecteur de nombreuses images plus belles les unes que les autres. L'ambiance installée par l'auteur est d'ailleurs très particulière. On se retrouve aux côtés de ces jeunes enfants sans vraiment savoir où ils vivent, quand et comment. 
Les personnages ont le mérite d'être très travaillés mais je dois avouer ne pas m'être spécialement attachée à eux. Je ne sais pas si c'est à cause de cette atmosphère particulière ou non mais il me fut impossible d'être réellement touchée par leur péripéties. Il en va de même pour le ryhtme du récit. Même si je me suis intéressée à l'histoire, je n'ai pas trouvé le rythme ou tout du monde le soulèvement de scénario auquel je m'attendais. C'était comme si le récit était toujours en phase d'installation sans jamais démarrer vraiment. Même si l'écriture permettait d'adoucir ce moment ça a rendu au final le livre assez long dans un univers où j'aurai aimé avoir plus de détails.

Malgré cette petite déception qui n'a pas rendu ma lecture exceptionnelle, j'ai tout de même apprécié l'univers offert par l'auteur et j'aurai passé une aventure formidable aux côtés des personnages. 
Un livre que je conseillerai volontiers aux jeunes qui veulent comprendre ce que pourrait être un futur anticipé aux allures sombres sans pour autant se lancer dans quelque chose de très complexe. 
★★★☆☆ J’ai aimé
 
Nous, les enfants sauvages d'Alice de Poncheville aux éditions l'École des loisirs (collection Medium). Parution le 2 septembre 2015, 19.90 € - 408 pages

1 commentaire:

  1. Le résumé sonne très mystérieux ! Un livre qui donne envie d'être découvert.

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