À la découverte de Pouchkine : Eugène Onéguine

mardi 11 octobre 2016


Après des semaines d’attente, j’ai enfin pu me plonger dans ce classique de la littérature russe. Je l’ai découvert lors de ma lecture de Songe à la douceur, sa réécriture contemporaine par Clémentine Beauvais. Ce dernier fait partie de mes meilleures lectures de l’année ; il fallait nécessairement que je découvre le livre qui l’avait inspiré.

Eugène Onéguine est un roman en vers. Classique de la littérature russe, écrit par Alexandre Pouchkine, il allait forcément me plaire. Et bien sûr, ça n’a pas loupé. J’ai mis beaucoup de temps à le trouver en librairie. J’aurais pu me résoudre à le prendre en ligne ou en ebook mais je tenais tout particulièrement à le trouver en librairie. Lorsque je l’ai trouvé en boutique d’occasion je savais que j’allais le commencer le soir même.

Au centre de notre histoire : quatre personnages. On a tout d’abord Eugène, jeune homme qui fait rapidement son entrée dans le Monde. Il fait tourner toutes les têtes mais se lasse aussitôt. Il a tout d’abord soif de passion puis s’en détache très vite. Un jour, il hérite d’un domaine où il va s’installer. Là-bas, il va rencontrer Lensky de plusieurs années plus jeune que lui. Tous les deux, ils vont lier une forte amitié. Lensky est un poète, j’oserais dire romantique. Épris d’Olga, c’est en lui rendant visite qu’il fait rencontrer Eugène à Tatiana (sœur d’Olga). Tatiana, quant à elle, est jeune et discrète. Comme beaucoup d’autres avant elle, Eugène fait battre son cœur. Et la suite, je vous laisse le découvrir.

Il va m’être difficile de ne pas comparer Eugène Onéguine à Songe à la douceur car ma lecture a été orientée en ce sens. Malgré tout le charme de la versification fait son effet et l’on se prend très vite à réciter ses mots comme un rythme régulier. C’est beau et la lecture passe plus vite qu’on ne le souhaiterait. Est-ce l’effet versifié ? Je le pense.
J’ai été agréablement surprise de voir à quel point le roman russe se rapproche de sa réécriture. C’est le cas non seulement dans l’histoire mais également la narration. Bien-sûr que Clémentine Beauvais use du vers comme Pouchkine le fait. Mais j’ai retrouvé ce narrateur/trice si présente dans les deux œuvres. C’est presque un énième personnage que l’on a là, tout aussi attachant si ce n’est plus que les autres.

Et puis l’histoire est si touchante et si belle. Tatiana est décidément un personnage que j’apprécie énormément. Jeune rêveuse qui devient forte et indépendante, c’est typiquement le genre d’héroïne qui me fait rêver et que je prends comme modèle. 

Jusqu’à la fin on ne sait pas à quoi s’attendre, jusqu’à la fin on est dans le doute. Et lorsque Tatiana est en position de force, ce n’en est que plus magistral. Fidèle à elle-même, je l’ai trouvé remarquable.

Eugène Onéguine est un classique que je vais garder précieusement dans ma bibliotèque. Le genre de classique qui vous donne envie de le relire, de lire d’autres classiques et de lire tout court. Sa poésie vous emporte dans cette Russie fantasmée. Entre deux vers sans doute vous saurez vous perdre. 

Eugène Onéguine d'Alexandre Pouchkine (1830)

5 commentaires:

  1. Ta chronique me donne sacrément envie, j'ai adoré Songe à la douceur et je ne pensai pas me tourné tout de suite vers l'oeuvre qui l'a inspiré mais ce que tu en dis me donne envie de le lire maintenant. Je vais essayer de me le procurer du coup.

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    1. Je pense que si tu as aimé Songe à la douceur tu devrais retrouver ce qui t'a plu dans le classique ! ;)

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  2. C'est un titre qui me fait très envie depuis ma lecture de Songe à la douceur (qui me l'a fait découvrir, comme toi) :) Et, ce que tu en dis me donne très envie de me le procurer au plus vite.

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    1. Franchement lance-toi :) Ça a été une super découverte pour le coup.

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    2. Hop ! Je viens de le commander :)

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