Primo
Levi
est né à Turin en 1919. En 1942, après des études de chimie, il
s'installe à Milan.
Il
est arrêté comme résistant en février 1944, puis déporté à
Auschwitz, où il restera jusqu'en janvier 1945, date de la
libération du camp des Soviétiques.
La
guerre finie, il épouse Lucia Morpugo, dont il aura deux enfant, et
prend la direction d'une entreprise de produits chimiques.
Parallèlement, il commence à écrire. Son
premier livre, Si c'est un homme, paru en 1947, le journal de sa
déportation, est l'un des tout premiers témoignages sur l'horreur
d'Auschwitz. Publié à l'origine dans une petite maison d'édition
italienne, ce n'est que dix ans plus tard qu'il est mondialement
reconnu comme chef-d'oeuvre. Primo Levi est également l'auteur d'une
douzaine d'ouvrages, des récits, des nouvelles, dont plusieurs
furent couronnés par des prix.
Primo
Levi s'est donné la mort en 1987.
Quatrième
de couverture :
« On
est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de
l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant.
Et,
convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte,
quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est
que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de
l'état du malheur. Peu l'on prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air
de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la
littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants,
elle n'est que futilité. » (Angelo Rinaldi) SourceLivraddict.
Mon
avis :
Primo
Levi nous raconte à travers ce livre, son vécu de la vie dans un
Lager d'Auschwitz : de sa déportation à sa survie, chaque moment de
sa vie durant cette épreuve.
Cette
fois-ci, c'est au point de vue italien auquel je m'attache. Après
avoir suivi Max,
et
les allemands, puis Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre,
et les lituaniens, voilà Si
c'est un homme,
véritable témoignage non romancé.
Les
cent cinquante premières pages m'ont défilées dans les mains à
une vitesse folle ! Les autres ont été beaucoup plus longues, mais
je voulais le finir.
Je
ne saurai que conseiller ce livre, ne serait- ce que pour savoir.
Il est important, à mon avis, de connaître ce qu'il s'est passé.
Et
en effet, on peut trouver admirable la manière donc Primo Levi
n'éprouva aucune haine envers les supérieurs. On observe au fil des
pages toute une déshumanisation, pour tenter de se reconstruire
ensuite.
Levi
nous donne de nombreuses informations : l'architecture du Lager, ses
règles, ses conditions de vie. Il est nouveau, puis observe les
nouveaux après lui.
Et
malgré leur sort, les prisonniers se considèrent toujours chanceux.
« C'est
curieux comme, d'une manière ou d'une autre, on a toujours
l'impression qu'on a de la chance, qu'une circonstance quelconque, un
petit rien parfois, nous empêche de nous laisser aller au désespoir
et nous permet de vivre. Il pleut, mais il n'y a pas de vent. Ou bien
: il pleut et il vente, mais on sait que ce soir on aura droit à une
ration supplémentaire de souper, et alors on se dit que pour un
jour, on tiendra bien encore jusqu'au soir. » (page 205)
Je
me souviens également que durant ma lecture, je me suis souvent
répétée « Mais cela c'est réellement déroulé ainsi ! Ce
n'est pas un roman, mais un témoignage. »
Et
je pense que c'est cela qui est important : Ce n'est pas un roman,
mais un témoignage.
Lisez
le tant que par curiosité, par soif de connaissances, par envie. Et
même si j'ai eu du mal, il faut essayer, on y arrive comme quelques
uns d'entre eux ont réussi à survivre.
Pocket
Autobiographie, Historique
314 p.
1947