Chronique | Exil, un second tome des GARDIENS DES CITÉS PERDUES à la hauteur du premier !

mercredi 4 février 2015

Couverture Gardiens des Cités perdues, tome 2 : ExilAttention, spoilers du premier tome uniquement dans le résumé !

            Depuis qu’elle a quitté sa famille humaine pour aller vivre parmi les elfes et étudier à l’académie de Foxfire, Sophie n’a pas manqué d’attirer tous les regards sur elle… et son enlèvement n’a rien arrangé ! Le monde elfique, pour qui le mot « crime » était jusque-là quasi inconnu, est en émoi et la révolte gronde… Pourtant, une découverte extraordinaire pourrait permettre de ramener le calme au sein des Cités perdues. Sophie tombe en effet nez à nez avec une alicorne, une créature fabuleuse que les elfes croyaient disparue, symbole pour eux d’un nouvel espoir. Mais la jeune Télépathe, chargée de s’occuper de l’animal, va vite déchanter : déjà bien éprouvée par la reprise des cours imminente et les messages toujours plus énigmatiques du Cygne Noir, elle se retrouve en plus contrainte de prendre un risque immense pour protéger l’un de ses proches d’une mort certaine…


            Après le coup de cœur du premier tome, j’avais très envie de découvrir la suite des aventures de Sophie. N’ayez crainte, aucun spoilers ne sera fait dans cette chronique, même sur le tome précédent ! J’ai trouvé que cette suite rentrait parfaitement dans la lignée de son aîné, et qu’il n’a rien à lui envier. J’ai trouvé ma lecture dans l’ensemble vraiment très agréable. L’auteure sait nous replonger petit à petit dans son univers en nous transmettant régulièrement des indices pour aider son lecteur à s’y retrouver. Toujours dans une écriture très fluide et prenante, on s’imagine très facilement de nouveaux aux côtés de Sophie.
            J’ai eu un peu du mal à rentrer tout de suite dans le roman. Sûrement parce que j’avais lu le premier il y a peu, je me suis sentie moins vite happée par l’histoire. Je savais dans quoi je me lançais, et l’effet de surprise s’était un peu estompé. Heureusement, le plaisir est venu peu de temps après puisque les événements s’affolent autour de Sophie, et qu’on se demande comment elle va s’en sortir cette fois-ci. Au final, j’ai retrouvé tous les éléments que j’ai appréciés dans le premier. Mais pas seulement. En effet, j’ai eu même beaucoup plus.
            Car si quelque chose m’a interpellé et beaucoup plus plu dans ce roman c’est tout simplement son côté plus profond et plus mature. J’ai ressenti des dizaines d’émotions qui n’étaient pas forcément présentes dans le premier tome. Sophie grandit et trouve sa place et le ton de l’histoire avec. Les personnages se complexifient, tout n’est pas blanc ou noir. On s’y perd et on ne sait plus qui croire, et ça m’a beaucoup plu. Alors que dans le premier tome on devine légèrement certaines ficelles de l’intrigue, j’ai trouvé que dans celui-ci le tout restait très flou et c’était tout aussi compliqué que pouvait le penser Sophie. Des émotions que l’on n’avait pas vues jusqu’alors apparaissent petit à petit : de la peur, des sentiments naître, de la culpabilité et la notion de mort, de décès et d’adieu. Le tout est vraiment orchestré de manière lisse et cohérente. On se doute que tous les éléments ne sont pas là pour rien et ont une importance. C’est dans ce sens-là que je vais oser comparer les plus grandes sagas jeunesses à celle-ci. En effet, dans ces sagas à la réputation qui n’est plus à faire, on retrouve toujours des éléments qui ne sont jamais là pour rien. Tout à un sens et tout s’imbrique parfaitement. J’ai vraiment ressenti ça au court de ma lecture. Je me doutais bien que certains éléments étant présents pour certaines raisons mais il m’a fallu attendre un moment pour comprendre quel était leur rôle. Au final, j’ai trouvé que le roman avait été mené tambours battants et avec une précision vraiment appréciable.  
            Ce second tome va encore conquérir, sans aucun doute, les cœurs de ceux qui ont appréciés le premier tome. Non seulement on retrouve tout ce qui nous a plu dans le premier tome, mais en plus de ça on va retrouver une certaine maturité qui va sans aucun doute plaire aux plus grands. La fin a été extrêmement touchante. Elle m’a fait sourire, m’a énormément émue, et je ne m’attendais pas du tout à toutes ces directions-là. Gardiens des cités perdues est donc une saga en pleine jeunesse, qui grandit petit à petit. Mais il est difficile désormais d’ignorer son talent. C’est avec plaisir que je découvrirais le troisième tome qui j’espère sera dans cette atmosphère toujours aussi surprenante. 

4.25/5
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Éd. Lumen
Fantastique - Jeunesse
15 € - 978-2-37102-027-6
566 p. 

1 commentaire:

  1. Bon. Je me lance un objectif : lire (au moins) le premier tome de cette saga !

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