Le pacte des marchombres : l'Envol, entre poésie et voyage

jeudi 17 novembre 2016


La semaine dernière, j’ai décidé de me replonger dans Le Pacte des Marchombres. En panne de lecture depuis cet été, je n’avais pas ouvert un livre de fantasy depuis juin et comme c’est mon genre de prédilection, ça commençait à me manquer. Je me doutais bien qu’avec Pierre Bottero à l’écriture, j’allais passer une bonne lecture.

Ce second tome est sans doute un de ceux que j’ai préféré parmi tous les livres de l’auteur pour l’instant. Il y a bien le second ou troisième tome de La quête mais beaucoup de lecteurs s’accordent sur la maturité plus grande dans Le Pacte. C’est sûrement ça aussi qui m’a séduite. C’est simple, il suffit de voir mon exemplaire du livre pour se rendre compte à quel point j’ai apprécié ma lecture : des dizaines de pages sont cornées, des phrases sont surlignées en jaune, en bleu, au crayon… Bref, mon livre a vécu au rythme de ma lecture.
J’ai apprécié les différentes contextualisations insérées au fil du texte. J’avais du mal à me rappeler la fin du premier tome malgré le fait que je l’ai lu il n’y a pas très longtemps. C’est typiquement le genre de détails et de soin apporté au lecteur qui sont importants à mon sens pour éviter de se sentir perdu tout au long de la lecture.
Si les seconds tomes d’une trilogie sont souvent des tomes de transition, celui-ci en fait partie. D’habitude, la transition a tendance à m’ennuyer parce qu’il ne se passe pas grand-chose. Ici, on voit surtout Ellana grandir, passer d’une adolescente aguerrie à une jeune femme sûre d’elle. Comme l’héroïne est plus âgée, j’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre. Voilà le genre de personnage que j’aime trouver dans une lecture jeunesse / YA. Ce n’est pas une héroïne de 17 ans, casse-pied jusqu’au bout et naïve au possible. Non, Ellana fait partie de ces personnages féminins de 18 – 25 ans qui sont crédibles avec une épaisseur psychologique palpable.
Dois-je revenir aussi sur l’écriture de Pierre Bottero ? La fantasy anglo-saxone a su trouver sa place sur les rayons de littérature imaginaire. Mais j’apprécie aussi la littérature francophone pour l’exigence d’écriture qu’elle nécessite. Chaque mot semble avoir été choisi avec le plus grand soin pour que chaque terme soit parfaitement à sa place. On pourrait croire qu’avec une aussi belle écriture le texte s’efface pour laisser place à un imaginaire qui prend vie dans l’esprit du lecteur. En vérité, je dirais que plus qu’un remplacement, il s’agit d’une sublimation. Non seulement j’ai pu m’immerger dans ce monde incroyable aux bruits et odeurs tangibles, mais en plus la poésie de l’écriture faisait le voyage à mes côtés.

Comme d’habitude mon envie se penche moins sur l’histoire que sur mon ressenti. Je préfère vous livrer mon sentiment plutôt qu’un simple résumé du scénario et des personnages. Lorsque c’est un second tome, c’est encore plus évident pour moi de vous parler avec mon intuition. Je pense que Pierre Bottero n’a plus rien à prouver et ce n’est pas moi qui vais faire sa célébrité et qui va le révéler à la face du monde. Evidemment. Mais si je ne pouvais convaincre ne serait-ce qu’une seule personne de se laisser emporter dans ces romans, alors je pourrais être fière de moi.

Le Pacte des Marchombres, II : Ellana de Pierre Bottero, aux éditions Rageot et Le livre de Poche

2 commentaires:

  1. Ahhh, L'envol. Je crois bien que ce tome 2 est mon préféré! L'écriture de Bottero est magique, et j'avais eu le coeur brisé avec Jilano, Hurj...♥ Un très beau roman. ♥

    RépondreSupprimer
  2. Je n'ai jamais lu de livres de Pierre Bottero et il faut vraiment que je remédie à ça !

    RépondreSupprimer