Débat : droit d'auteur sur le livre d'occasion

dimanche 2 avril 2017

http://www.croquelesmots.fr/2017/04/droit-auteur-livre-ocassion.html

 On peut trouver la idéaliste, utopique et elle l'est très certainement, mais ma vision de la culture porte avant tout sur son accessibilité. Essentielle à la formation d'un esprit critique, elle me semble fondamentale pour devenir des individus éclairés. Il m'arrive parfois d'entendre que la culture est chère, et ça a tendance à me chagriner, notamment parce que je ne suis pas d'accord avec cette idée.
Il existe de nombreuses solutions pour approcher la culture : les médiathèques en sont le premier témoignage avec des abonnements souvent gratuits pour les mineurs, à tarif réduit pour les étudiants, demandeurs d'emploi, personne en situation de handicap, etc. et rarement bien plus cher pour les personnes salariées. Pour vous donner un exemple, la médiathèque de Lyon propose un réseau d'une dizaine de bâtiments installés dans chacun des arrondissements. L'abonnement pour les plus de 25 ans est... à 18 euros. La carte culture (musique, DVD, musées de Lyon) est à 38 euros. Et voyez-là le tarif le plus élevé. Au-delà de la médiathèque, il y a des services de streaming, des livres numériques moins chers voire gratuits dans le domaine public (bien que le débat soit encore nécessaire quant au prix du e-book), mais aussi : l'achat d'occasion. Et j'en viens enfin au cœur de mon sujet. 

Un article paru sur le site Actualitté m'a donné envie de discuter avec vous, d'échanger avec des lecteurs mais aussi des acteurs de la chaîne du livre. Avant de poursuivre votre lecture ici, je vous invite à prendre connaissance de l'article afin d'en discuter de manière plus éclairée.

Pierre Dutilleul, directeur général du Syndicat National de l'Edition affirme ainsi que "16% du marché équivalent à des ventes de livres d'occasion" et que c'est un manque à gagner pour les créateurs. Vient ensuite dans l'article cette petite phrase qui m'a agacée encore un peu plus : 
16 % cela représente, estime Pierre Dutilleul, un montant énorme, qui choquerait n’importe quel professionnel ou industriel, s’il venait à être privé d’un pareil chiffre d’affaires.
Seulement voilà, est-ce que les productions de DVD font taxer les revendeurs d'occasion ? Les revendeurs de meubles de seconde main ont-ils des comptes à rendre à Ikéa ? Et si j'ai envie d'acheter un manteau Zara d'occasion ou un téléphone à EasyCash ?

À cela se soulève l'argument de l'importance qu'est le produit littéraire. Certes, que ferait-on sans la TVA privilégiée ou le prix unique du livre ? Mais à vouloir à tout prix récupérer de l'argent partout, ne risque-t-on pas de perdre du lectorat ? Si les gens achètent d'occasion, c'est peut-être parce qu'il y a une raison ? En outre, je ne suis pas bien sûre que les libraires accepteraient de réduire leurs marges pour ne pas affecter leurs prix de cette taxe. Ou alors, les produits seront rachetés bien moins chers, alors que la reprise est déjà souvent bien faible.
Bien entendu, la question de la démocratisation de la lecture réside dans ces questionnements. Que ce soit à travers l'imprimerie ou le format poche, on ne cesse de se demander si cette démocratisation du livre est une bonne chose : parce que le livre serait un objet élitiste ? pré-destiné à certaines classes sociales ? J'imagine que le cas du livre d'occasion rentre dans ces problématiques. Et quand on parle de diffusion de la culture, j'espère avant tout qu'un maximum de personnes puisse y accéder, et non pas en être privé.

21 commentaires:

  1. Le problème n'est pas vraiment le fait que des lecteurs achètent d'occasion, mais le fait qu'un circuit s'organise à partir de l'occasion. L'occasion fait partie du cycle de vie de tout produit, jusqu'à disparition, il n'y a rien de choquant.
    Les auteurs ont obtenu le droit de prêt et même une partie de la copie privée, il n'y aurait rien d'aberrant à ce que les réseaux qui gagnent beaucoup avec l'occasion versent une partie à un fond pour les auteurs/éditeurs.
    Cette problématique a fait du bruit avec les jeux vidéos, des sociétés ayant verrouillé les jeux pour qu'on ne puisse pas les revendre. Les DVD, c'est un peu particulier, parce que le cycle d'un film est très long, avec des ventes de droit sur différents supports et désormais, la VOD change la donne. Ce système n'existe pas encore avec les livres (et le livre numérique offre des perspectives plus angoissantes parce que là, le livre acheté peut-être revendu d'occasion à l'infini, alors que le livre papier, cela s'arrête lorsque l'objet est en trop mauvais état).
    L'occasion sur Amazon pose souci par exemple, parce qu'il y a presque une industrie derrière. Certains livres que l'on achète d'occasion sont en état neuf ou presque neuf. C'est plutôt cette industrie là qui est visée.
    Après, je ne pense pas qu'une taxe ou équivalent rapportera énormément à chaque auteur, mais ça peut aider collectivement les acteurs du livre.

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    1. Bonjour Olivier, je suis ravie d'avoir votre point de vue d'auteur !
      J'avais entendu parler de ces problématiques autour du jeux-vidéo que je trouve tout autant dommage. Je pense que la question du livre numérique ne rentre peut-être pas dans cette question du moins préalablement justement par sa qualité infinie. Ou alors il faut attendre l'évolution des fichiers pour "jouer le jeu".

      En effet, l'occasion sur Amazon est embêtante dans la perspective que vous citez mais j'ai l'impression qu'Amazon est problématique de base ? Je pensais surtout à des boutiques physiques telles que Gibert Joseph.

      Justement, le but de cette taxe n'est-elle pas d'aider l'auteur tout particulièrement ? Faudrait-il encore voir qui sera impacté et qui devra la payer ?

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    2. Il y a des problèmes aussi avec Gibert. Et sur Marketplace d'Amazon, on trouve des libraires, qui y trouvent là un complément pour leurs revenus.
      Pour préciser, je ne pense pas qu'un système qui répartirait une somme en fonction des exemplaires vendus en occasion aurait du sens, ce serait presque impossible à mettre en place. En revanche, un pourcentage global (comme ce qui se passe pour la Sacem pour des fêtes ou des soirées), c'est déjà un peu plus cohérent.
      Après, sur l'impact, je ne crois pas que cela se reportera sur le client final, à la rigueur, celui qui revend ses livres, touchera moins.

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    3. J'ajoute dans la foulée, qu'à Paris, on retrouve pas mal de SP (service de presse donné aux journalistes) qui sont revendus parfois avant même que le livre sorte en librairie.

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    4. Sachant que celui qui revend ses livres ne touche déjà pas beaucoup, du moins par rapport au prix proposé ensuite pour le rachat, du moins je trouve !

      Pour les SP revendus avant la sortie librairie, j'en avais entendu parler et ça ne m'étonne pas... Mais j'imagine que ça porte plus sur de l'éthique individuelle qu'autre chose..

      En tout cas merci pour ton avis car tu soulèves des points très justes !

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  2. Je trouve assez choquant de considérer que le livre d'occasion est un marché en soi. Pierre Dutilleul semble oublier la chose la plus simple : les livres d'occasion, ce sont NOS livres, que nous avons déjà achetés et personne n'a à interférer dans ce que nous faisons de NOS possessions... On pourrait aussi bien les donner (ce que nous sommes nombreux à faire) et ça serait vraiment honteux de critiquer le "manque à gagner" créé par le don ! Par ailleurs, je partage ton avis sur l'accès à la culture, ça me semble important que tout soit accessible à moindre coût.
    En tant que prof de lettres, je laisse toujours le soin aux élèves de se procurer l'édition de leur choix pour qu'ils puissent l'acquérir d'occasion ou utiliser les éditions des grands frères et grandes sœurs...

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    1. La question de la propriété est tout à fait essentielle dans le débat !
      D'une part ça ne donne plus envie de vendre tout court si l'on en vient à devoir quelque chose au moment de la vente, mais ça ne donne plus envie d'acheter non plus. C'est la même problématique avec les DRM sur les ebooks me semblent-ils qui, par leur protection, contraint le plein usage de la propriété ?

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    2. Le cas des ebooks est d'autant plus terrible qu'ils sont assez souvent plus chers que la version poche, alors qu'acheter une liseuse est déjà un investissement à notre échelle. J'étais séduite à l'époque. Aujourd'hui, si elle me lâche je ne suis pas sûre de m'en racheter une. :/
      Sinon, l'occasion ne me choque pas du tout. J'y ai rarement recours, mais c'est bien parce que je suis abonnée à ma super bibliothèque. Parce qu'il y arrive un moment où je veux bien faire vivre la librairie de mon quartier, mais l'argent je le sors d'où?
      Je suis d'accord de dire c'est dommage pour le manque à gagner des auteurs, mais quand je vois aussi ma situation actuelle je ne peux pas me permettre d'acheter des livres au rythme de mes lectures. Et puis on pointe du doigt les revendeurs d'occasion, mais et les bibliothèques et compagnie dans tout ça? Là aussi les livres ont une sacrée longue vie ! :/
      En fait, j'ai parfois l'impression que c'est un débat sans fin (mais passionnant) ^^

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    3. J'ai appris en cours qu'il y avait des contrats avec les bibliothèques qui sont obligées de racheter certains livres numériques au bout de cinq ans pour simuler la détérioration du livre papier... Je trouve ça assez fou dans le sens où on a de supers technologies mais que l'on reste dans un discours conservateur dans le sens où avec la technologie on cherche à "simuler le physique" alors qu'on devrait simplement adapter les pratiques.

      Pour ma part le prix du e-book est un vrai problème, surtout quand il est plus cher que le livre poche. Pour moi ça ne pousse qu'au partage illégal des œuvres ou au refus d'en lire tout court. Sachant que les gros lecteurs de ebooks sont aussi des consommateurs de livres papiers...

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  3. Perso je ne connais pas en détail la situation difficile économiquement des acteurs du livres, même si je me doute que ce ne doit pas être exceptionnel pour eux mais je suis quand même opposée à l'introduction d'un tel système...

    Avec Internet, je pense que le système de revente d'occasion peut se faire de manière informelle, d'une manière incontrôlable. C'est comme avec Hadopi, la surveillance, la taxation, ça ne fait que reconfigurer un marché parallèle qui continue d'exister...

    Donc au final, si ils instauraient une taxe sur les livres d'occasion, qu'elle se ressente sur les prix ou non, ça pénaliserait surtout les magasins, or d'expérience ce sont souvent des indépendants et non des chaînes comme la fnac (hors Gibert du coup) qui revendent des livres d'occasion. Moi, j'ai un Oxfam à côté de chez moi, les profits sont donc reversés à l'ONG, il faudrait les taxer aussi ??

    Et si ça se répercutait sur les prix côté consommateur, eh bien ce serait juste pourri parce que en France les livres sont déjà plus chers qu'aux US ou en Grande Bretagne (je comprends bien qu'il y a l'achat des droits, le graphisme et la traduction derrière mais quand même). C'est un gros budget. Comme je te le disais sur twitter, à une époque je lisais 10 livres par mois, donc 100 à 150€ de budget mensuel ce n'était pas tenable. Et chez mes parents, je n'aurais jamais eu la place de stocker autant de livres.

    Avec les e-books, j'ai cru que ce serait mieux mais en fait, leurs prix sont calqués en fonction du prix du livre papier, ne correspondent donc à rien et restent assez chers. Donc l'emprunt, l'occasion, voire le piratage malheureusement pour quelques cas, c'est ce qui m'a permis de lire comme je le voulais (avec les contraintes d'attente, de livre pas forcément en excellent état etc...), et je voudrais pas qu'ils détruisent ce système :(.

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    1. Hello Marianne !

      Concernant la partie sur les magasins tu as tout à fait raison ! Beaucoup de librairies disent ne pas vouloir faire de l'occasion car ça ne leur semble pas rentable sur le long terme. Si certaines enseignes sont parvenues à le faire c'est justement par une offre importante et des rabais pas si bas ! Quand je regarde à Gibert les livres sont rarements moitié prix mais plus fréquemment à -30% du prix neufs tandis qu'ils les rachètent eux mêmes à environ 30% du prix.

      Pour le consommateur c'est vraiment une idée pénible.
      On nous a en effet croire que le livre numérique serait moins cher et allait soi-disant tuer le livre papier. Ce qui me fait le plus rire, ce sont les acteurs de l'édition qui disent "mais en plus ça ne fonctionne pas si bien en France" et j'ai envie de répondre : "forcément avec des prix aussi élevés ?" c'est le serpent qui se mord la queue et je trouve cet argument de mauvaise foi. Alors qu'une baisse du prix numérique serait justement un atout essentiel pour donner un accès plus large à la littérature. Sachant que le prix élevé ne peut qu'encourager l'attrait du piratage alors que l'idée était de l'éviter...

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  4. bonjour Cassandre
    j'ai lu ton article et aussi les commentaires laissés à la suite .
    tout à fait d'accord avec le fait que ce sont nos livres que nous donnons et qui sont revendus c'est que mon mari et moi faisons depuis un bout de temps .
    d'autres parts nous achetons d'occasion pourquoi ? pour avoir un peu plus d'euros pour aller au spectacle ou au restaurant , quoique nous ayons beaucoup réduit depuis quelques années nos salaires sont petits , nous trouvons des parades pour arriver et nous ne nous plaignons pas heureux d'avoir à un moment de notre vie la chance de réaliser nos rêves ..
    La bibliothèque nous a fourni au delà de nos espérances depuis 52 ans que nous ayons à acquitter ou pas un abonnement les gens en petite ou grande difficultés utilisent ce chemin ce ne sont pas eux qui se plaignent mais il semble que ce soient ceux qui voient un Bénéfice leur échapper ... merci pour cet article au bonheur de te voir un de ces quatre

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    1. Bonjour !

      Je suis à 100% d'accord ! Souvent je profite d'acheter moins cher pour acheter plus de livres justement. Et mes achats d'occasion n'excluent pas mes achats neufs. Cela rejoint tous les débats concernant Uber, AirBnB, Deliveroo, etc. qui permettent aux consommateurs de trouver des moyens de faire des économies...

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  5. S'il y a un marché de l'occasion comme cela est appelé, c'est sans doute que les prix des articles neufs sont chers, parfois trop chers pour les petits consommateurs lambda. Je prends mon cas, en tant qu'étudiante je n'ai pas forcément les moyens d'acheter tous mes livre à leur prix initial. J'aime chiner dans les brocantes ou les boutiques d'occaz" et faire de belles trouvailles. Quand on achète un livre, il nous appartient et ce par la force des choses, je ne vois pas en quoi cela peut gêner qu'on revende ce bien par la suite. Au contraire, je trouve que c'est donner une nouvelle vie à un objet qui sinon va passer des années entières rangé dans une bibliothèque. Certes les auteurs ne récupèrent rien ( en terme de finance ) sur cette transaction, mais il gagne un lecteur. Le but d'un livre est avant tout d'être lu plus que de générer de l'argent ( ça reste mon opinion ).
    Je suis une partisane du livre d'occasion, de la propagation de la culture par ce biais, qu'il soit vendu en boutique, sur internet ou sur les brocantes.. :)

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    1. Tu soulèves la question de gagner un lecteur plutôt que de l'argent immédiat et je suis tout à fait d'accord ! Comme tu le dis, donner une seconde vie à un objet est fort symboliquement et je pense que si l'objet trouve repreneur c'est encore mieux. L'occasion c'est aussi accepter que d'autres personnes découvrent un produit qu'ils n'auraient peut-être pas pris neufs justement parce que c'est bien trop cher. Le problème c'est que taxer les livres d'occasion reviendrait à contraindre ceux qui sont justement en manque d'argent pour prendre des livres neufs.

      Au final, ceux qui ont les sous gardent leurs sous pour prendre des livres neufs. Ceux qui n'en n'ont pas en ont encore moins pour prendre des livres. Allez comprendre la logique...

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    2. Pikerun Penseur7 avril 2017 à 12:41

      Absolument d'accord avec Wolkaiw avec le bémol selon lequel ça pourrait être un manque de morale littéraire de revendre un livre qu'on a chouchouté pendant longtemps de diverses manières.
      Sans doute y avez vous dessiné au cours du temps la flamme d'un bois vert dégageant la fumée de la passion ?
      On pourrait comparer revendre un tel livre au fait d'abandonner son animal de compagnie.
      Je pense qu'un livre ne se suffit pas à lui même : il y a inhérent, l'âme de l'auteur mais aussi l'âme de ses lecteurs qui se l'ont appropriés et sans qui l'écrit est insignifiant.
      De plus c'est une farce de faire payer les livres une fortune puis se plaindre du manque de culture et du dégoût de la lecture dans la société.

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  6. Je me demande si cette histoire de rémunérer l'auteur sur le livre d'occasion n'est pas un moyen de déplacer le débat. Il faudrait peut-être plutôt envisager de les payer un peu plus à la première vente du livre. Les auteurs à succès ne doivent pas avoir beaucoup de problèmes, mais de ce que j'ai compris, les plus "petits" auteurs ne sont pas vraiment encouragés financièrement.

    De plus, je pense qu'il y a un paramètre que ce cher monsieur ne prend pas un compte. Dans la réalité, 1 transaction de livre d'occasion n'est pas égale à 1 vente de livre neuf en moins. La plupart des livres que j'achète d'occasions sont des livres que je n'aurais jamais achetés au prix du neuf. Disons que mon envie de lire ces livres est très inférieure à leur prix fort. Dans mon cas, la vente d'occasion ne remplace pas l'achat de livres neuf. C'est plutôt un moyen de me faire découvrir un genre/un auteur/une collection que je n'aurais jamais lu autrement et qui sait, peut-être me donner envie d'acheter en neuf à la prochaine parution.


    Lily

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    1. C'est vrai que l'occasion m'a pas mal fait acheté des livres pas chers que je n'aurais pas forcément osé acheter au prix fort pour de diverses raisons que tu as cité Lily.

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    2. Je suis tout à fait d'accord avec vous deux !
      En effet, l'occasion est souvent le moyen de découvrir des livres que je n'aurais jamais acheté neuf (et idem avec certains ebooks bas prix que je prends pour avoir "moins" de risques d'une déception finalement, comme à la médiathèque).
      Donc en effet l'argument de la vente en moins n'est pas (toujours) valable.

      Pour le glissement de débat c'est tout à fait juste, d'autant plus que d'après ce que j'ai compris (et le journaliste d'Actualitté le souligne), ce n'est pas une proposition venant des auteurs mais d'abord des éditeurs. C'est un moyen aussi pour eux de récupérer de l'argent en plus j'imagine (bien qu'il soit question de droit d'auteur). Alors qu'en effet, si les auteurs étaient mieux rémunérés, ce serait peut-être déjà plus équitable.

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  7. Salut! 16% de perte de ventes est même inférieur à ce que je pensais. C'est mon opinion mais je pense que les éditeurs et la chaine du livre en général provoquent eux même ces difficultés en profitant un peu trop du prix unique du livre pour les fixer à la hausse. Il faut qu'ils revoient leurs fonctionnements parce que la majorité des lecteurs ont peu de budget à consacrer aux livres neufs en grande quantité en tous cas. Taxer l'occasion serait contre productif...les gens achèteraient encore moins...Sagissant des ebooks, impossible pour moi d'en acheter à plus de 5euros, c'est du fichier, de l'immatériel pour moi même s'il est culturel

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    1. Oui je suis assez d'accord je m'attendais à un peu plus également. Au final 1 livre sur 10 (environ) ce n'est pas si énorme !
      Idem pour le ebook. À 3€/5€ ça ne me dérange pas de l'acheter, à 12€ je trouve ça ridicule... Je trouve que c'est se tirer une balle dans le pied.

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